-
La deuxième partie de cette Section "La Monarchie du Président" porte en quelque sorte sur les ors de la république ou comment le style du président nous rend l'image d'un pouvoir perverti par l'argent et le Luxe.
On l'a vu durant la campagne présidentielle, le Président de la République est entouré des "Grands" de ce pays, peoples ou milliardaires bon nombre évoque leur "amitié" avec le président. Les Grands avec les grands et les privilèges pour les privilégiés. On sait bien que cette politique ne date pas de Nicolas Sarkozy et qu'il ya bien 30 ans déja que le pouvoir s'exerce ainsi. Mais nôtre président qui se vantait de vouloir devenir le président de la rupture a pourtant encore amplifié cette politique spectacle de l'argent. Et le plus étonnant c'est qu'il n'aura pas attendu bien longtemps pour le faire...
Ainsi avant l'élection présidentielle celui qui était alors candidat nous affirmait que si il était élu il se "retirerait trois jours seul dans un monastère" pour s'imprégner de ses nouvelles fonctions de président. Une fois l'élection passé, les promesses oubliées et un déjeuner au Fouquet's (l'un des plus célèbre et prestigieux restaurant de Paris). Il n'en sera bien évidemment rien, puisque le président préfèrera a l'austérité de trois jours dans un monastère, des vacances de luxe abord du Yacht prêté par son multimilliardaire d'ami : Vincent Bolloré.
Et le style présidentiel depuis n'aura que peut changer, Nicolas Sarkozy avait dit pendant la campagne "je serai le président du pouvoir d'achat". Mais il a du faire une erreur dans sa phrase voila tout, notre pouvoir d'achat n'a pas changé, ce qui a changé par contre c'est le pouvoir d'achat du président ! En effet si l'augmentation de son salaire de l'ordre de 140% n'est pas choquante en soi puisqu'il ne gagne en fait pas plus que son prédécesseur et n'a fait que clarifié ses revenus (environs 20 000 net). Mais c'est tout de même maladroit de la part de quelqu'un qui nous disait vouloir faire explosé notre pouvoir d'achat, d'autant plus que les Français voient leur pouvoir d'achat décroitre ! Le geste fort ici aurait été de mettre en place la transparence des fonds publics (ce qui a été fait), tout en se privant d'une augmentation aussi forte qui a été une insulte pour beaucoup de Français.
En effet on ne lui demandait pas de se mettre au smic, mais avec le patrimoine qu'il a et les revenus qu'il a du accumulé lors de ses nombreux mandats de Député (7000/mois),et de Ministre (14000/mois), on imagine bien que notre président n'aurait en aucun cas été dans le besoin si son salaire n'avait été "que" de 10 000. Sachant en plus que les dépenses d'un président ne doivent pas être faramineuses, en raisons des privilèges duent a ses fonctions qui lui assurent de ne payé ni logement (disposant même de résidences secondaires) ni frais de déplacement (voiture avec chauffeur) ni frais de bouche.
Mais la n'est pas son seul affront aux personnes qui sont dans le besoin et qui ont voté pour lui en croyant que leur vie allait changé.
Puisque outre son augmentation de salaire, ses quelques jours de vacances passé sur un yacht de milliardaire, ses nombreux déjeuners au Fouquet's, l'attribution a Cécilia Sarkozy (alors épouse du président) d'une carte bleue au frais de l'Elysée, l'étalage de ses amitiés avec les puissant milliardaires de ce pays et des vacances aux Etats-Unis pour la modique somme de 21000 par semaine (soit plus que son salaire mensuel). Le premier affront du président aura été la réforme de l'été dernier dite "réforme du paquet fiscal" qui a été clairement un cadeau a la partie de son électorat le plus aisé, puisque cette réforme profite d'abord aux privilégiés (ce qui a même été soulevé et appuyé par plusieurs chef d'état étrangers). Cout de l'opération : 15 milliards d'euros par an jusqu'en 2012, alors que la dette publique de la France est énorme et aurait mérité que cet argent serve a de vrais mesures pour la stagné, mais encore une fois a l'interet général le président a choisi de favorisé ceux qui le sont déja...
On va terminé cet article sur une pointe d'humour :
"Après la Gauche caviar, avec Sarkozy on a la Droite cassoulet, petite saucisse entourée de fayots." Anne Roumanoff
1 commentaire -
Beaucoup d'observateurs s'accordent a dire que la politique du Président Nicolas Sarkozy contient certaines dérive qui dans différents cas sont non sans rappelé un type de pouvoir qu'on bien connus nos ancêtres : La Monarchie
Il est évident que ceci est a tempéré, nous sommes bien sur dans un pays démocratique et nous n'avons pas a nous plaindre aux vues de la pseudo démocratie de certains pays, qui ne tient pas la comparaison avec la notre. Mais nous allons voir par plusieurs articles, qu'en France sous la conduite de Nicolas Sarkozy cette dernière est souvent bafouée.
Nous commencerons donc par un des principaux syndrome de la Monarchie : La Censure
La Nomination de Laurent Solly comme N°2 de la Direction de TF1 (Aout 2007)
Inconnu du grand public Laurent Solly était le chef de Cabinet de Nicolas Sarkozy lorsqu'il est devenu Ministre de L'économie (2004), il deviendra ensuite également son directeur de cabinet a la présidence de L'UMP, Puis il occupera également ce poste au ministère de l'interieur lorsque Nicolas Sarkozy en redeviendra le ministre en 2005. Enfin Laurent Solly sera nommé Directeur adjoint de la campagne présidentielle de celui qui est aujourd'hui notre président. C'est un parcours politique assez classique, ce qui l'est moins c'est sa nomination peu de temps après la campagne au poste de Directeur des achats de la chaine TF1 (Groupe Bouygue). Nomination qui vient directement de L'Elysée... Surement une manière pour le Président de récompensé celui qui l'aura suivi depuis près de quatre ans, mais aussi on peut l'imaginé par l'interet d'avoir un de ses fidèles au poste de N°2 de la première chaine de télévision d'Europe. Voila une chaine bien trop influente pour ne pas la laissé libre... Sinon pourquoi l'Elysée serait elle même intervenu pour "pistonné" une de ses valeurs sure ? En effet on imagine que le groupe bouygue n'aurait pas eu de mal a trouvé une personne compétente pour ce poste sans l'aide de personne...
La Censure flagrante d'un titre de Courrier International (Décembre 2007)
C'est notamment Rue89 qui nous rapporte cette information : un des numéros de l'hebdomadaire a vu son titre censuré par le Groupe Lagardère (Dirigé par Arnaud Lagardère un des "très proche" du président qui s'est déclaré récemment être un peu comme son "frère") propriétaire des enseignes "relay" soit les points de presse qui distribue le magazine.
En ayant pris connaissance du titre d'un des titres figurant sur les affiches destiné a promouvoir l'hebdomadaire, a savoir l'article du directeur de la rédaction du journal El Pais : "Sarkozy ce grand malade" (voir photo), le groupe lagardère a imposé deux choix a la direction du magazine.
Soit les affiches ne sont pas utilisé et partent a la poubelle, soit les employés des points presse relay plieront le haut de l'affiche de façon a caché le fameux titre, c'est cette dernière qui a été choisi par la direction de Courrier International. Parallèlement Metrobus (régie publicitaire de la RATP) a également refusé de placé les 170 affiches prévues initialement bien que Courrier International avait fait l'effort de proposé de remplacé son sulfureux titre par "Vu de madrid : Sarkozy ce grand malade" ou "Sarkozy Malade de l'égo), propositions qui seront successivement refusé par Metrobus. SI ici on ne peut établir de lien entre cette décision et une quelconque intervention d'ordre politique, l'on peut cependant imaginé que la peur de quelques représailles de l'Elysée (après plusieurs affaires comme Ryanair) ait fait penché la balance.
Le Sabordage de l'information (Octobre 2007)
Le Jeudi 18 Octobre vous vous souvenez de cette date ? J'en suis sur c'est la date de la Grande grève nationale contre la réforme des régimes spéciaux de retraite. Et bien c'est aussi la date qu'a choisi l'Elysée pour communiquer le divorce du président de la république (prononcé par le juge 3 jours plutôt) l'explication en détail avec cet extrait de "rue89"
"Force est de constater que le choix de la date n'est pas neutre en termes de couverture médiatique. Frédérique Lantiéri, rédactrice en chef du JT de 13 heures de France 2, s'interroge: "On peut s'étonner de l'heure de l'annonce, mais aussi du jour choisi. La conséquence, c'est que les médias ne peuvent parler largement ni de la grève, ni du divorce." Le communiqué a contrarié le déroulé du journal télévisé. La présentatrice Elise Lucet a juste le temps de le lire à 13h31, avant de lancer un sujet préparé à l'avance, puis d'annoncer: "Nous reviendrons largement" sur l'information dans l'édition de 20 heures."
Alain Genester Limogé par Lagardère pour calmé la colère de Sarkozy ? (Aout 2005)
Le 25 aout 2005 Le magazine Paris Match publie en couverture les photos de Cécilia Sarkozy avec son amant Richard Attias (le couple est alors séparé). Le président qui a tant médiatisé sa vie quand tout allait bien, semble moins supporter que cela soit fait quand rien ne va plus, voila ce que l'on pouvait lire a l'époque :
Le départ d'Alain Génestar de l'hebdomadaire Paris Match semblerait imminent. Le groupe Hachette Filipacchi médias (HFM-Lagardère), propriétaire du journal invoque, comme principale raison, une «déstabilisation de la rédaction» et un «différend idéologique». De son côté, la rédaction rectifie et parle d'un «différend politique», attribuant le départ forcé à un règlement de compte personnel du ministre de l'Intérieur avec le patron de la rédaction du journal, remontant au 25 août 2005. L'été dernier, l'hebdomadaire avait publié en couverture de magazine une photo montrant l'épouse du ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, en galante compagnie avec le président de Publicis Events Worldwide. Cette photo aurait suscité la colère du ministre de l'Intérieur et celle de son ami, Arnaud Lagardère, propriétaire du titre et de quelques autres.
Quelques mois plus tard Alain Genestar sera bien licencié... La rédaction de Paris Match se mettra en grève pour la première fois de son histoire pour protesté contre ce licenciement "politique", en effet tout le monde la bas est d'accord pour dire que les rumeurs de l'éviction d'Alain Genestar ont commencé un certain 25 août 2005 et une fameuse couverture...
Surement un crime de lèse-majesté.
Pour finir sur cet article sur cette certaine forme de censure que connait la France de nos jours, il me semble pertinent de rappelé en complément que les dirigeants des deux plus grands groupes Français de communications qui ont été cités ici a savoir : Martin Bouygue et Arnaud Lagardère, sont des amis proches de notre président de la république, ce dont les deux principaux interessés ne s'en sont jamais cachés. Pour vous donner un ordre d'idée du pouvoir de ses deux hommes je terminerai en récapitulant les differents médias détenus par Bouygue et LagardèreEt pour ceux qui ont le temps : un dernier exemple de censure
Groupe Bouygue :
- Bouygues Telecom (opérateur de téléphonie mobile)
- TF1 (groupe audiovisuel; part de 42,9 %; TF1 détenant elle-même les chaînes Eurosport, LCI, TV Breizh, Odyssée, Histoire.)
- 34,3% de Publications Metro France, groupe de presse gratuite, via sa filiale, TF1.
Groupe Lagardère :
Télévision :
- MCM, MCM Top et MCM Pop (Groupe MCM)
- MCM Belgique (chaîne musicale à destination du réseau cablé belge)
- Mezzo
- Canal J
- Tiji
- Filles TV
- Gulli
- Virgin 17 (anciennement Europe 2 TV)
Internet :
- Newsweb (100%)
- Bouriser.com
- Sports.fr
- Sport4fun.com
- Football.fr
- Autonews.fr
- LeJdd.fr
- Doctissimo (53,3%)
- Doctissimo.fr
- Fluctuat.net
- Ados.fr
- Momes.net
Radios :
- Europe 1
- Europe 1 Sport (anciennement Sport MX)
- Virgin Radio (anciennement Europe 2)
- RFM
Presse :
votre commentaire -
Il existe des textes fédérateurs car ce sont ces textes qui montre tout l'enjeu d'un projet celui de Daniel Riot en est un et il est repris par une bonne partie de la blogosphère modemienne en voici un extrait
FRANCE: Le MODEM, cet emmerdeur... La Révolution Orange de Bayrou jouera son avenir cet été
Le Sillon du Modemune vrai révolution, si...Indépendamment de sa faiblesse parlementaire, le Mouvement Démocrate incarnera une force authentiquement « révolutionnaire » si François Bayrou tient son cap, creuse son sillon et muscle ses « cadres » qui doivent orchestrer ce qui est d'abord un choc culturel. « Plus rien ne sera comme avant », avait-il lancé le soir de son éviction des Présidentielles : l'épreuve de vérité commence dès maintenant...
Le MoDem, cet emmerdeur ...
Preuve est faite depuis le début de cette année électorale : le MoDem est un emmerdeur. Pour la droite, pour la gauche, pour les Verts, pour les archéo-centristes et pour une grande partie des commentateurs politiques qui, en fait, sont plus des agents de conservation du système en place que des détecteurs d'évolutions, des esprits renifleurs d'un avenir par définition « écrit nulle part »...
Le MoDem, c'est quoi ? Une vraie rupture, au sens plein du terme. Ou plutôt une série de ruptures qui s'additionnent, se multiplient, s'entremêlent. C'est en cela que Bayrou a raison de parler de « Révolution ». Une Révolution sereine et calme mais qui peut marquer durablement l'Histoire. Une Révolution citoyenne et culturelle.
Rupture politique : Les « partis du centre » étaient condamnés, par notre système présidentialiste binaire, soit à s'excentrer, en « tombant à droite » soit à s'éventrer ou s'écarteler (la famille radicale le sait bien), en servant d'alibi aux fausses « politiques d'ouverture » à la droite ou à la gauche, en fonction des locataires de l'Elysée et de Matignon.
Depuis la fin du MRP (qui, lui, a su longtemps avoir deux yeux, deux oreilles, deux mains, deux pieds pour servir des valeurs de liberté, de résistance et de solidarité sociale), le Centre a d'abord été une réserve de « forces d'appoint », avec des « cocus de l'ouverture » sur des strapontins...
Un « milieu » où des « centristes » (« sangs tristes », écrivait Pasqua) guidés par les lampions des pouvoirs en place oubliaient trop que « modération » doit rimer avec « conviction » et non avec « dilution », « absorption », « renonciation »...Et non, surtout, avec carriérisme.
Edgar Faure, par ailleurs si riche de qualités, a eu tort de donner trop facilement bonne conscience à trop de grenouilles du marais centreux avec son constat d'observateur du ciel "Ce ne sont pas les girouettes qui tournent, c'est le vent"...
Fini le temps du "cul entre deux chaises" ou du centrisme borgne? Espérons. Voici le "centrisme " de la "troisième chaise" , comme dit Bayrou, et de la vue large et profonde? Espérons. Si non, le "nouveau tiers état" si bien analysé par Bayrou fera une autre Révolution, moins calme et moins sereine, et plus illusoire et périlleuse.
Le Centre central, « l'extrême centre révolutionnaire », a l'ambition de jouer le rôle d'un vrai ...Centre, donc de pivot. D'un carrefour non d'un rivage de secours... « Se dire de droite ou de gauche, c'est prendre le risque de l'hémiplégie », souriait Raymond Aron, qui a eu si souvent raison contre Sartre et qui a été si mal compris par la droite et si défiguré par la gauche.
Rupture démocratique : « Le pire des régimes à l'exception de tous les autres », comme le constatait Churchill, est un jardin à cultiver en permanence. La démocratie ne se réduit pas à un mode de sélection d'élites plus ou moins représentatives, ni aux lois d'une majorité par définition changeante, ni en quelques campagnes électorales, ni à la convocation plus ou moins régulière des citoyens aux urnes, ni à la soumission à la dictature populiste des sondages, aux mirages médiatiques de l'info-spectacle, aux lois de cette "doxocratie" exploitée par une oligarchie masquée logiquement plus conservatrice et corporatiste que progressiste (qu'elle soit de droite ou de gauche) ...
" La République est une idée, la République est un principe, la République est un droit. La République est l'incarnation même du progrès'. Victor HUGO Choses vues>>>Elle est grille de valeurs non proclamées mais respectées : le Conseil de l'Europe vient de le rappeler opportunément dans le silence politico-médiatique qui caractérise tant cette France de l'autosatisfaction qui ne supporte pas le regard critique de ses voisins:"Il n'y a pas de démocratie authentique sans oppositions fortes et respectées"
>>>Elle est prise en compte réaliste des inévitables « rapports de force », non pour que les plus forts, les plus puissants ou les plus nombreux imposent leurs lois aux plus faibles, mais pour que les relations humaines reposent sur des valeurs partagées. Des valeurs qui ne prennent du sens que par le Droit quand se droit est mis au service de la Justice (ce qui loin d'être la règle commune). Des valeurs qui s'épanouissent quand on applique la recette de Monnet et Schuman:"Marier la nécessité et l'idéal"
>>> Elle exigence d'informations, de pédagogie, de débats, de « limages de cervelles », comme disait Montaigne.
Des informations? Oui mais qui ne s'apparentent pas à cette propagande, déclarée ou masquée, qui selon Noam Chomski, « est aux démocraties ce que la violence est aux dictatures ».C CStrasbourg
Des débats? Oui, organisés mais ouverts, qui ne se résument pas à des offices d'officines... « Quand tout le monde pense la même chose, c'est que personne ne pense », avait lancé Bayrou en rompant avec l'unanimisme cultivé artifciellement dans la coalition UMP... C'est dans cet esprit que Chantal Cutajar vient de lancer ses Conférences de Citoyens de Strasbourg
« Nos démocraties électives ne sont pas des démocraties représentatives », regrettait Paul Ricœur. C'est encore plus vrai dans la France d'aujourd'hui. Et cette « démocratie représentative » à reconstruire doit être intrinsèquement participative, délibérative, consultative, constructive. Vivante. Donc (ce n'est pas une évidence pour tout le monde) pleinement citoyenne.
Le constat de Jacques Derrida doit être, au MoDem, un vrai mot d'ordre, et une préoccupation permanente : « Etre démocrate, ce serait agir en reconnaissant que nous ne vivons jamais dans une société assez démocratique »...
Rupture éthique et morale : la démocratie élective telle que nous la pratiquons n'est qu'un mode de sélection des « élites ». La démocratie effective est d'abord une grille de valeurs. Des valeurs qui n'ont de sens que dans des actions qui les illustrent, les concrétisent les incarnent. Pour reprendre le mot que Chantal Cutajar a érigé en devise personnelle, ce qui doit être prioritaire, c'est « l'utile et le juste », deux mots indissociables en politique. Des mots qui ne sont ni de droite ni de gauche. Et qui reflètent bien la finalité du MoDem. L'une de ses raisons d'être, même. Avec ce que Bayrou incarne bien actuellement par ses rebellions pacifiques, son esprit de résistance, et sa ténacité : En politique, la morale ne doit pas se découper en tranches.
« Pour moi, morale et politique doivent être synonymes » confiait Pierre Pflimlin. Et, en politique, la morale doit précéder et dépasser le droit. Le « ré enchantement » de la politique passe par là. Par cette exigence. Et par cette pratique.
Aristote et PlatonRupture philosophique : La droite met en avant la Liberté, la gauche privilégie l'Egalité. Le Centre veut lier les deux. Par cette Fraternité sans laquelle Liberté et Egalité restent antagonistes, inconciliables. Par cette prise en compte de la Personne, cet individu reconnu comme porteur d'une transcendance, d'une « égale dignité », d'une « irréductible liberté » trop souvent réduit à une carte d'identité, à un numéro, à une etiquette, à un dossier, voire à une marchandise...
Ce n'est pas un hasard si Bayrou, porteur des valeurs du christianisme social, de l'esprit laïc et républicain et des idéaux que recouvre l'expression "principe d'Humanité", se recommande volontiers de Jacques Maritain et des philosophes dits « personnalistes ». Des philosophes trop oubliés, y compris dans les facs de philo où la mode reste à d'autres courants de pensée qui à force de décortiquer le nihilisme finissent par le propager. Et qui ont tant contribué à ce que Finkielkraut appelait voilà près de quinze ans « la défaite de la pensée ». Une défaite accentuée par le primat de l'image sur le mot, du paraître sur l'être, du virtuel sur le réel.
Ce retour en politique du personnalisme implique une « déconstruction », selon l'expression de Jacques Derrida, de ce que recouvre cet « humanisme » plus proclamée qu'analysé et des « doxa » du XX ième siècle. Le « Centre central » implique une philosophie du doute, du questionnement, de l'interrogation. « Une philosophie érigée en système cesse d'être philosophique », soulignait Paul Valéry.
Il implique aussi une philosophie d'action qui donne la priorité à une finalité claire: améliorer le bien-être de la communautés des femmes et des hommes, un bien-être qui doit être élargi au plus grand nombre et être durable, au-delà du présent. "Un politicien pense aux prochanes élections, un homme d'Etat pense aux prochaines générations". Nous manquons d'Hommes d'Etat.
Il implique encore et surtout peut-être une philosophie qui repose sur la perfectibilité de l'Homme et de la Société. "La seule perfection de l'Homme, c'est sa perfectibilité", disait André Neher. On n'y songe pas assez. Comme on oublie trop, croyant ou non, le mot de Bernanos:'Les seules mains de dieu, ce sont les nôtres".
Rupture économique : La droite privilégie l'efficacité, la compétitivité, la production de richesses. La gauche donne la priorité à la qualité de vie partagée, à la solidarité, au partage des richesses (même inexistantes). Le Centre veut agrandir le gâteau pour mieux le partager. Comment ? En repensant le libéralisme économique, trop diabolisé à gauche, où l'on oublie que LIBERAL vient de « Liberté », et trop caricaturé à droite où l'on oublie que « la main invisible » ne régule le marché que si des règles du jeu précises et bien lisibles sont respectées. Et que l'argent les valeurs marchandes ne sont que des moyens, non des fins. Le capitalisme n'est pas un cannibalisme.
Rupture sociale : Pour la droite, le « social » reste de l'ordre compensatoire du caritatif, de la charité. Pour la gauche, il demeure de l'ordre protecteur de l'étatisme et de l'assistanat. Pour le Centre, le social s'inscrit dans l'ordre de la Justice, allie protection et promotion et devient la finalité même de l'efficacité économique. « Remettre l'Homme, le principe d'Humanité, au cœur de toute action » : ce n'est pas un vœux pieux. C'est un programme d'action.
Rupture programmatique : A droite comme à gauche, on a pris l'habitude (comme dans les programmes scolaires et universitaires, d'ailleurs) de découper les problèmes en tranches, les champs d'activités en parcelles, les politiques en secteurs. Le temps des cases, des étiquettes, des rayonnages, des oeillères, des frontières intellectuelles, des « spécialistes », des « experts »...
Tout ne doit évidemment pas être dans tout n'importe comment : c'est l'évidence. Le niveau des connaissances, la variété des activités, la diversité des problèmes à régler et des défis à relever imposent des classements, des rangements, des spécialisations. Mais le politique, par définition, pour reprendre une métaphore d'Edgar Pisani, est un médecin généraliste : il doit s'occuper de l'ensemble du corps social, de tout l'organisme, et non d'un ou de quelques organes...
Un programme politique ne doit donc pas être un catalogue de mesures, de promesses, d'engagements. Il doit d'abord être un projet cohérent, avec la prise en compte de données verticales et horizontales, de dimensions qui s'imposent dans tous les secteurs et à tous les niveaux.
C'est ce qui a fait la véritable originalité du « projet présidentiel » de Bayrou, une originalité bien mal mise en relief par des commentateurs trop figés dans des schémas dépassés. Une originalité qui ne l'a pas condamné aux oubliettes avec sa non-réussite électorale. Lier l'économique, l'écologique et le social. Tenir compte de la dimension européenne dans tous les domaines. Placer l'éducation au cœur de toutes les actions. Globalité et cohérence. Avec des modalités définies en fonction des finalités. C'est cela, entre autres, la social-économie (plus chargée de sens et d'avenir que la social-démocratie), l'éco-économie, la « démocratie sociale »...
Rupture étatique : Les débats entre le « trop d'Etat » déploré par la droite et le « Plus d'Etat » toujours réclamé par la gauche sont dépassés : c'est l'art et la manière de construire un « Mieux Etat », selon la formule d'Edgar Pisani, qui importe.
Quel beau chantier ! Au-delà des frontières fatalement mouvante entre le « public » et le « privé » qui ne doivent en aucun cas se décider par décrets, ce chantier engage toutes les forces vives du pays. Et il touche les différentes formes de fonctions publiques, les découpages administratifs, les structures nationales, régionales et locales, la mise en place d'une « société civile organisée », le soutien au tissus associatif...Sans oublier les auxiliaires indispensables à un Etat plus « éclaireur » et « stimulateur » que gestionnaire : les structures de consultation, de coordination et d'anticipation ...
Quel crime d'avoir tué le Commissariat au Plan crée par De Gaulle et Monnet ! Quelle faute d'avoir réduit le rôle et les moyens de l'Aménagement du territoire ! Quelle bêtise d'avoir transformé le Conseil économique et social en « placard à sucettes » ! Quelle lacune de ne pas avoir un Observatoire du futur chargé d'évaluer les conséquences directes et indirectes des lois décidées ! Quelle honte de ne plus avoir (les fonctionnaires n'en sont pas responsables) les thermomètres indispensables aux prises de température des prix, de l'emploi, du chômage...
Ce « Mieux Etat » implique également un assagissement de notre délire législatif et de notre étouffoir bureaucratique et technocratique. Il implique surtout un retour aux principes de base définis par ce cher Montesquieu, plus cité que suivi : la séparation des pouvoirs est en France aujourd'hui plus de type russe que de type américain...
Rupture sociétale : Pour la droite, le temps de la « luttes des classes » est terminé alors que tout est mis en œuvre pour que le slogan de Guizot « enrichissez-vous » ne profite qu'aux plus nantis... Pour la gauche, la lutte essentielle demeure celles des opprimés contre les oppresseurs.
Pour le "Centre central", le « Vivre ensemble » se fondant sur le respect de la Personne repose sur le dépassement des tatouages sociaux par une « démocratie sociale » à approfondir en permanence. Par la prise en compte et non de gommage ou la hiérarchisation des différences. Par le refus des idéologies, des comportements, des réflexes qui, selon la formule de Finkielkraut, transforment « la culture de l'Autre en négation de l'Autre »
Autant dire que Bayrou a tout a fait raison de parler de « révolution citoyenne » en évoquant les objectifs du MoDem. Une révolution qui est d'abord d'ordre culturel. Changement des modes de penser et d'agir. Refondation de la démocratie...dans les têtes. Et dans les faits!
>>>C'est ce qu'a bien compris... Nicolas Sarkozy qui voudrait le tuer dans l'œuf. En ne se privant pas de piller (comme le PS, d'ailleurs) quelques pièces détachées du "moteur du MoDem". Des pièces détachées qui perdent évidemment de qualité et de leur utilité quand on les greffe sur d'autres concepts et d'autres conceptions...Surtout avec une UMP qui redeviendra vite une coalition hétéroclite "complexée" dès que les réflexes bonapartistes du moment se seront émoussés...
>>>C'est ce que n'ont pas compris les ex-udf qui par vagues successives ont quitté ou trahi le « paquebot Bayrou », par opportunisme politicien, par calcul alimentaire, par peur de devoir assumer concrètement deux mots chargés d'exigences : Indépendance et Liberté.
"Penser Libre", ce n'est pas simple... "De la servitude volontaire": La Boétie à rééditer...
>>>C'est ce que n'ont pas compris tous les responsables du PS en panne d'idées novatrices, prisonniers des poussières structurelles accumulées depuis... 1905, des pesanteurs accrue depuis ...1920, de la domination intellectuelle de "la gauche de la gauche", de la non révision d'Epinay, des virus des utopies de l'echec.
Pris de vitesse par des évolutions sociales et sociétales qu'ils n'ont pas vus venir, les éléphants en sont à courir après une social-démocratie déjà modernisée par les vrais sociaux-démocrates européens, ceux qui n'ont pas le complexe du "social-traitre". "Le train fantôme Vichy-Moscou", pour reprendre une expression co-produite avec Philippe Sollers, n'a pas fini de traverser nos villes...et nos partis de gauche et de droite.
>>>C'est ce que n'ont pas (encore) compris nombre de politologues et autres commentateurs qui font leurs analyses « le nez dans le guidon ».
>>> C'est, surtout, ce qui explique que le MoDem prend vie dans l'enthousiasme des militants qui le rejoignent en nombre et dans l'angoisse des notables de la politique en place.
Pour eux, le MoDem est un emmerdeur qui brouille les cartes, fait bouger les lignes, secoue le paysage politique, bouscule tout. Un emmerdeur qui le sera plus encore si ce MOUVEMENT DEMOCRATE sait vraiment rompre avec cette cacophonie, cette insuffisance de rigueur et cette mollesse internes qui faisaient la faiblesse de l'UDF. S'il sait éviter les pièges dans lesquels sont tombés le PS et les Verts...S'il sait muscler son positionnement encore trop perçu (à tort) comme celui d'un distributeur de bons et de mauvais points.
Avec ces "si", le Mouvement démocrate va devenir une force incontournable de contestations, de mobilisation et surtout de propositions, indépendamment de la faiblesse (temporaire) de sa représentation parlementaire.
La réussite du MoDem se jouera d'abord sur son aptitude à devenir un parti d'un type effectivement "nouveau", un parti de citoyens ou plutôt de militants d'une citoyenneté active, et non de petits notables aux ambitions d'apparatchiks, de maîtres de chapelles ou de ce que de Gaulle nommait "politichiens".
François Bayrou porte un projet trop chargé de vraies espérances pour se permettre de décevoir. "Le MoDem de toutes nos forces": c'est la grande bataille de l'été.
Daniel RIOT
votre commentaire -
-
Jeudi 20 septembre, 4h20 du matin, 23 députés voila les condition dans lesquelles l'assemblée nationale a adopté le projet de loi sur l'immigration comportant notamment deux mesures controversé
1. l'utilisation de tests ADN pour justifier la filiation d'une personne qu'un résident en France souhaite faire venir
2. le recensement des origines raciales ou ethniques à des fins de recherches sur « la mesure de la diversité des origines des personnes, de la discrimination et de l'intégration »
Ce texte est une honte et son adoption dans de telles conditions l'est également. Nicolas Sarkozy on ne l'a pas vu ou presque sur ce dossier (confortant l'idée qu'il est partout sauf ou il faut, sauf aux endroits qui pourraient entaché sa cote de popularité ?) Lui et son cher Minsitre de l'immigration auraient semble t-il oublié ce qu'il ya inscrit sur le fronton de nos mairies
LIBERTE - EGALITE - FRATERNITE
Il faut réagir sinon quel sera la prochaine étape ? Ce projet de loi est un affront, en france nous allons tous voter pour un peu moins de 400 députés, et sur un sujet aussi crucial nous n'avons que 23 députés... Francois Bayrou l'avait proposé il faut supprimé le vote par procuration a l'assemblée nationale et responsabilisé nos élus mais ceci est un tout autre problème.
Il faut agir le texte tombera entre les mains du sénat début octobre, mobilisons nous !
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles
Suivre le flux RSS des commentaires